Un mot des pseudos du Plumitif

Avanti populo!

Au fil des années et des occasions, le Plumitif s’est servi de plusieurs pseudos, le plus utilisé étant Adrien Du Katanga. Mais il y en a eu d’autres. 

Adrien Du Katanga

L’auteur qui est mentionné sur la plupart de mes publications est Adrien Du Katanga. J’ai choisi ce pseudo après une séance de psychothérapie, le psychothérapeute m’ayant expliqué que je ne devais pas renier mes origines. D’excellentes amies ont également jugé qu’Adrien m’allait mieux que Paul. Il faut dire que mon nom était associé au produit de ma destruction pour toutes sortes de raisons, et donc forcément aussi par mon son milieu en proie à la panique, et que ce n’était pas triste, et qu’il valait mieux changer de nom. La famille du célèbre auteur de pièces de théâtre Paul Willems avait jugé abusif le fait que je me serve de mon propre nom pour signer une pétition en faveur des 13 de Clabecq. Je n’avais pas non plus envie d’entretenir la confusion. Étant principalement destiné à un public underground, ce pseudo faisait penser à un nom de code, un peu comme Coca Zoulou, ou Tango Charlie.

Ha Dte Koua

J’ai utilisé ce pseudo une seule fois, pour signer un petit opuscule intitulé Les Trois Lignes (Thèses et contradictions). Paru en 1990, cette brochure portait sur le régime à venir de l’Afrique du Sud. Je distinguais trois possibilités. 
Le sous-titre de la brochure était: 
LES TROIS LIGNES EN AFRIQUE DU SUD ET LES CONSÉQUENCES À TIRER EN CE QUI CONCERNE LES INVASIONS EUROPÉENNES RÉCENTES ET À VENIR SURTOUT AU KASAÏ-KATANGA

Pol Wilemz

J’ai utilisé ce pseudo pour signer un petit poème dans lequel on pouvait lire:

dans ce sympathique pays
de hobereaux et de taillis
il arrive qu’on doive déclarer plein de choses
notamment, parce qu’on est au chômage
si l’on vit seul, ou en concubinage
il en est ainsi chaque année, sans pause

Alain Pitche

C’est sous ce pseudo que j’ai publié Le gros pustule des idiots. En voici le commencement:

Qu’a-t-on fait du langage ? De la connaissance ? Des supercheries ?
Mais lesquelles ?
Que d’intelligence ! Mais, justement, intelligence ne signifie-t-elle pas duplicité ?
Oui. C’est le langage même.
Des savants s’en sont aperçu? Qu’ont-ils dit du langage ?
Qu’il s’agissait de jeux.
Ce langage, cette intelligence font la morale. Ils théorisent sur la moralité. Entre autre. Que se passe-t-il alors ? Ils élaborent une hiérarchie qui va de l’exceptionnel, du mérite, à la voyouterie. Tous sont pris dans la même nasse.
Ah, toutes ces débilités que les hommes inventent !
Il leur faut croire en eux-mêmes. Quotidiennement, ils doivent en chercher les raisons.
Que devient, de millénaire en millénaire, leur morale ? N’est-ce pas toujours la même que celle de César inventant des raisons pour massacrer les Tenctères et les Usipètes ?
Une raison. Une fois que vous trouver la raison de quelque chose, tout semble aller de soi.
Croient-ils vraiment à toutes ces raisons ? N’en est-il pas qui doutent ?
Ils ne douteraient pas suffisamment. Ou pas assez. Douter serait pour certains une façon de se rallier.
Ne peut-on parler du langage que sous un mode dubitatif ? Ne peut-on en parler autrement ? Qui disait qu’une langue, c’est une administration et une marine ? Qu’a voulu dire ce philosophe en émettant cette assertion ?