Bilan des élections du 9 juin 2024 en Belgique

Avanti populo!

Bilan des élections du 9 juin 2024 en Belgique

Un mot de la législature et d’Alexander De Croo

Alexander De Croo, c’est celui qui, il y a treize ans, alors que la Belgique n’avait plus de gouvernement depuis 541 jours, menaçait Elio Di Rupo, choisi comme énième formateur, de refuser de faire partie du gouvernement s’il ne limitait pas les allocations de chômage. Elio Di Rupo s’en est tiré en mettant fin aux allocations de chômage à vie sur base des études. La mesure est entrée en application le 1 janvier 2015. Pour cette raison et pour d’autres encore, Alexander passe pour un dur, pour une sorte de jeune loup. Il fait partie de tous les gouvernements. Il est dans le gouvernement qui a promulgué la loi Peeters. Il est dans celui qui a géré le début de la crise sanitaire. Il n’en était pas le chef, mais il en faisait partie.
Sophie Wilmès lui a livré le pays en octobre 2020. Elle a pris des mesures d’exception, et paraît elle, une femme de tête, ce que les gens apprécient, mais elle n’a pas dû s’occuper d’une économie en chute libre, au moins en partie à cause d’elle.
À ce moment-là, de nombreuses mesures de confinement sont encore d’application. L’économie marche au ralenti. Alexander De Croo annonce le 16 novembre l’organisation d’une campagne de vaccination.
En mars, 3 % des Belges sont vaccinés. Il faut aller plus vite. Le gouvernement est sous pression.
À ce moment, les Belges sont en état de choc. Moins à cause de la pandémie qui ne fait pas beaucoup de victimes, que des mesures prises. Beaucoup ne comprennent pas leurs raisons. Certains pensent qu’on en fait trop. D’autres trouvent qu’on n’en fait pas assez. Ils regrettent Sophie Wilmès qui a imposé des mesures drastiques.
Le gouvernement impose le CovidSafe Ticket, et ensuite le passe sanitaire.
Mais, évidemment, pour certains, tout cela n’est pas assez, cela manque de punch. Le gouvernement paraît faible. Parce qu’il n’oblige pas les gens à se faire vacciner, parce qu’il s’endette, parce qu’il continue à se soucier des pauvres, qui pour certains sont responsables de la situation économique précaire du pays. En fait, une partie de la population rêve d’un gouvernement autoritaire, ce qui fait le jeu, bien sûr, de la droite extrême et de l’extrême-droite.
Pauvre premier ministre ! Mais comment peut-il éprouver de la tristesse à cause d’élections qu’on a perdues alors qu’il a relativement bien agi, et que c’est la seule raison pour laquelle il les a perdues!

Un mot de cette fichue crise sanitaire et de sa politique

Certains s’aperçoivent que les chiffres de mortalité sont manipulés pour faire croire à la gravité de la pandémie. On associe à la pandémie la mort de nombreuses personnes dans les hôpitaux et dans les maisons de repos alors qu’elles meurent pour d’autres raisons. Les hôpitaux sont en partie désorganisés. Les vieilles personnes sont isolées. Des experts contestent le bien-fondé de la politique menée. Ils sont autoritairement censurés. De nombreux médecins n’ont plus le droit de professer. La population est divisée à propos des mesures.
Mais, de fait, la pandémie fait peu de victimes. Le vaccin n’est pas sûr. Il n’empêche pas la transmission. Or la note est salée. Les vaccins coûtent extrêmement cher. Pour certains esprits critiques, c’est tout simplement du racket. Les vaccins n’ont pas été valablement testés, ils ont été homogués sans procéder aux essais cliniques indispensables. On s’aperçoit rapidement que les effets secondaires de la vaccination se multiplient. Il y a des morts.

Pourtant, à aucun moment, le gouvernement ne reconnaît qu’il est manipulé. Aucun parti ne fait état d’une manipulation de la situation par les grandes entreprises pharmaceutiques et par l’O.M.S.. Pourtant l’O.M.S. elle-même est sujette à caution. L’Organisation mondiale de la santé est devenu un simple instrument dans les mains des grandes entreprises pharmaceutiques américaines et des milliardaires connus qui en sont actionnaires.

Une situation internationale compliquée

Les crises se succèdent. Ukraine, Palestine entrent en ébullition. En Ukraine, les Russes finissent par intervenir. L’Occident tout entier saute sur l’occasion pour les critiquer, pour les mettre en cause, pour menacer le président Russe d’un jugement à La Haie. Comme si l’on jugeait les dirigeants occidentaux va-t-en guerre, et toutes sortes d’autres criminels de guerre! Les accusations portées manquent de spontanéité. On sent bien que la haine l’emporte. On en veut aux Russes de ne pas se soumettre comme tout le monde aux grands patrons de la Maison-Blanche, au président américain, fut-il à moitié sénile. On refuse de comprendre que l’intervention russe a été provoquée de main de maître, par un coup d’état, par des mensonges répétés. Comme la plupart des crises internationales des dernières décennies. Derrière les accusations des Occidentaux, il y a beaucoup de non-dit, de mensonges. On nie tout en bloc. On impose à l’Ukraine des mesures néolibérales catastrophiques. En fait, les Ukrainiens n’ont que la guerre pour sauver la face. Il n’y a pas tellement de quoi être fier. Ni non plus de quoi être fier d’attiser la guerre, de fournir des armes en veux-tu en voilà aux Ukrainiens. L’Union européenne en remet une couche et se félicite des succès de son élargissement. C’est faire peu de cas de la Grèce, et des deux conflits dévastateurs qu’elle a provoqués, dont le dernier vient d’éclater.
Mais ce n’est pas tout. Alexander De Croo, ainsi que sa ministre des affaires étrangères ont demandé que de l’aide humanitaire puisse être acheminée en Palestine. Même s’il n’a jamais critiqué la politique israélienne, beaucoup pensent que c’est trop. Notamment les milieux qui entretiennent des relations d’affaires avec Israël. Mais pas seulement eux. La Belgique profonde est terriblement raciste. Pour certains, seuls les Arabes morts sont de bons Arabes.
Le MR, qui est passablement arabophobe, dont les dirigeants sont pointés du doigt à cause de leur goût pour un folklore raciste, a soutenu Israël d’un bout à l’autre. Et bien sûr, le 9 juin, lui, il cartonne aux élections.
Idem de la NV-A. Ne parlons pas du Vlaamse Belang.
La dramatique situation qui a cours en Palestine n’arrange pas les choses. Pour la Belgique antiraciste, c’est un peu le chant du cygne.
Bref Alexander De Croo ne passe plus pour le jeune loup sans scrupules pour lequel il s’est fait passer il y a une bonne décennie. Il s’est efforcé de respecter toutes les tendances de ceux qui ont fait, et font encore partie de son gouvernement, désormais en affaires courantes. Et, au lieu de l’en apprécier, on lui en fait le reproche. On lui fait aussi le reproche de souscrire à certaines attitudes va-t-en guerre.

Un mot de la Belgique

En gros, en Belgique, à part les gens qui militent dans des organisations sociales en tout genre, et dont l’engagement est à la fois total et souvent passionné, la plupart des gens ne pensent qu’à leur pomme.
Ils s’imaginent que leur pays est blanc comme neige, que plein de gens dans le monde lui en veulent sans raison, qu’il y a trop d’immigrés, de réfugiés, et même de chômeurs. Ils ne s’intéressent pas aux relations internationales. Pour eux, Jaunes, Arabes, Noirs, sont tous à mettre dans le même panier.
Même parmi les classes moyennes, le racisme fait des ravages. Tandis que d’autres, souvent proches du P.S. ou du PTB, voire d’Ecolo, sacrifient leur vie pour lutter contre ce dernier.

Le racisme n’est pas généralisé. Mais il a le vent en poupe.

Le problème, c’est que pour justifier l’ingérence systématique dans les affaires des autres pays, qui seule permet de procéder au pillage de leurs matières premières, il faut tenter de prétendre qu’on veut du bien au reste du monde. On prétend aider des pays à se développer, alors qu’on fait bien sûr le contraire. On ne supporte pas l’idée que la Chine soit devenue un pays industrialisé. On ne supporte pas l’idée qu’un pays africain se développe. Et toute la politique de développement de cette petite puissance néocolonialiste vise à empêcher les pays africains, et pas seulement eux, de se développer. Alors, un ministre, et surtout un premier ministre qui parle d’acheminer de l’aide humanitaire, ça gêne.
Il faut essayer de faire croire qu’on cherche le bien des autres peuples, qu’on est pour la paix, alors qu’on est complice de nombreuses nations, ou groupes humains responsables de conflits dramatiques. Le gouvernement belge soutient le Rwanda, Israël, et l’Ukraine. Il contribue à financer, à livrer des armes à ces petits pays qui sont à l’origine de conflits dévastateurs. Il les soutient sur le plan diplomatique.
Pour le M.R., il faudrait pratiquement entrer en guerre avec la Russie. Le soutien au Rwanda, à l’Ukraine, et surtout à Israël, sont nécessaires, même si, dans deux cas au moins, ces petites nations, fortes du soutien dont elles disposent, commettent des génocides.

Que se passe-t-il en Afrique des grands lacs?

Le Rwanda sert de prétexte et de bras armé pour piller les richesses minières du Congo. Comme dans des dizaines d’autres pays, la CIA y a mis en place des dirigeants au moyen d’un coup d’état sophistiqué, un chef-d’œuvre du genre, doublé d’un génocide, forcément. Et les dirigeants rwandais font exactement ce que les Américains leur demandent: ils mettent le Congo à feu et à sang. Il ne faut du reste pas beaucoup les pousser. Ils convoitent eux-mêmes une partie du territoire congolais.

Que se passe-t-il en Ukraine?

L’Ukraine aussi sert de prétexte. En persécutant tout d’un coup les Russophones d’Ukraine, en tombant dans le piège tendu par l’impérialisme occidental, en d’autres mots, dans les mains des services secrets américains, qui représentent un état dans l’état, non seulement aux US.A., mais dans une bonne partie du reste du monde, les Ukrainiens ont forcé les Russes à leur déclarer la guerre. Ou, plutôt, les Américains ont forcé les Russes à déclarer la guerre à l’Ukraine. Les Occidentaux en veulent aux Russes depuis longtemps. Ils veulent mettre sur pied un empire mondial. Et les Russes les en empêchent.
Les pays occidentaux ne peuvent pas imaginer non plus de ne pas contrôler toutes les matières premières existantes ou ceux qui en disposent. Ils ne veulent pas de matières premières obtenues au prix normal du marché. Le marché, c’est pour les autres. Pas pour eux. Or la Russie dispose de beaucoup de pétrole, de gaz, et il est difficile de payer ces matières premières aux Russes à autre prix qu’au prix du marché. Le besoin de matières premières est de plus en plus crucial. La fameuse transition écologique relève encore d’une hypothèse audacieuse, certes, mais plus que boiteuse.
Et puis, il y a des générations que les Occidentaux convoitent le pétrole des Russes et du Caucase. Ils ne se sont pas attaqués plusieurs fois à l’Afghanistan pour rien. Ils rêvent d’exploiter leurs richesses à la place des Russes. Comme ils le font avec le pétrole irakien, libyen, nigérien, et autres.
Enfin, last but not least, les Occidentaux rêvent aussi depuis longtemps de disposer des vastes ressources notamment agricoles ukrainiennes. Il y a longtemps que l’Europe, à force d’exploiter industriellement la terre, ou d’en faire des cités dortoirs, n’est plus autonome sur le plan alimentaire, qu’elle a besoin des quatre autres continents pour se nourrir. Et si l’on est pratiquement en guerre avec la Russie, c’est pour cette raison.

Business as usual et crise sanitaire

Il s’est quand agi d’un vaste marché de dupes, organisé par le complexe militaro-industriel américain. Ce dernier n’a pas fait dans la dentelle. Les USA ont prétexté les attentats du 11 septembre 2001 pour sortir de toutes sortes de traités, et même pour rétablir la torture. C’est la fameux Patriot Act. Pentagone et CIA ont d’abord financé à coup de milliards la recherche dans le domaine des armes bactériologiques interdite par des traités. En fait, les Américains n’avaient jamais réellement cessé de faire des recherches dans ce domaine. Pour le Pentagone, ces recherches doivent également rapporter beaucoup d’argent. De sorte que la recherche sur les armes bactériologiques va de pair avec la recherche sur les vaccins. Des vaccins qu’en cas de pandémie l’on peut vendre en très grande quantité et à prix d’or. Les recherches sont faites par le complexe militaro-industriel qui comprend les grandes entreprises pharmaceutiques dont l’objectif est de faire de l’argent.
Pour toutes sortes de raisons, notamment parce que, à partir de l’épidémie de Sars qui survient en Chine en 2003, les Chinois s’intéressent aux armes biologiques et en particulier au coronavirus, les USA vont coopérer avec les Chinois. Ou faire mine de coopérer avec eux. Dès 2005, le NIH Fogarty center du complexe militaro-industriel américain finance des recherches chinoises sur le coronavirus. A partir de 2011, et surtout du moratoire imposé par Obama en 2015 sur ces recherches après plusieurs incidents sérieux, les Américains financent ces recherches via Eco Health Alliance de Peter Daszak, en rapport avec les Chinois depuis longtemps. Peter Daszak s’intéresse aux zoonoses, mais surtout aux armes biologiques. Shi Zonghli, la spécialiste chinoise des coronavirus, avait réussi à collecter des centaines de virus de chauve-souris proches du SARS de 2003 et Peter Daszak était entré en rapport avec elle à ce moment-là. Plus tard, en échange des échantillons qu’elle avait réussi à collecter qui leur sont nécessaires pour fabriquer industriellement des armes biologiques, les Américains proposent à Shi de lui expliquer comment générer des gains de fonction, en gros comment rendre des virus mortels transmissibles. C’est Ralph Baric, de l’université de Caroline du Nord qui explique à Shi comment ajouter des gains de fonction à des coronavirus. Tout cela en plein moratoire Obama interdisant les recherches sur les gains de fonction. Bonjour l’hypocrisie! Les Américains ont donc fourni aux Chinois les technologies capables de faire d’un simple virus de chauve-souris une arme biologique. Cela a fait des Chinois des pionniers dans le domaine des armes biologiques. Deux ans plus tard, se produit une fuite massive de coronavirus pathogènes à Wuhan.
Les spécialistes américains des armes biologiques savaient très bien que ce genre de fuite était inévitable. Même dans un centre comme le centre P4 de Wuhan. Il n’était même pas nécessaire que des agents secrets américains et anglais, comme chez eux dans le laboratoire chinois, le dit centre P4 de Wuhan, soient présents pour provoquer une fuite massive d’agents pathogènes mortels.
Bien sûr, les gens ne furent jamais mis au courant. Ils découvrirent avec stupeur qu’une pandémie mondiale se propageait et on en a profité pour les maintenir dans la peur et dans l’ignorance.
Un peu en avance, en 2016, des entreprises pharmaceutiques financées par le Pentagone, brevetaient des séquences adn censées faire partie de vaccins contre ce genre de virus et, en 2018, certains de leurs actionnaires annonçaient à l’avance au monde entier qu’une pandémie allait éclater. Bien sûr, les spécialistes américains de la santé, en particulier Anthony Fauci, celui-là même qui finance depuis 2001 les recherches sur les armes biologiques, prévoient de prendre toutes sortes de mesures. Ce sont les mesures que l’on connaît: confinement, port du masque, test PCR, etc..
Entre 2020 et 2023, les mêmes milliardaires et entreprises pharmaceutiques ont fait une petite centaine de milliards de bénéfices en vendant leurs vaccins au reste du monde, forcé de les acheter à moins de se mettre à dos tout l’establishment américain, animé, comme d’habitude, par les meilleures intentions du monde. C’est cela que les Américains appellent du business: faire beaucoup d’argent en se moquant du monde.
Pour justifier les campagnes de vaccination et le confinement de la population, la mise à l’arrêt de l’économie, les gouvernements, n’osant pas contredire les Américains, n’ont pas hésité à promouvoir une stratégie de soins de santé délétère, sacrifiant allègrement des milliers de malades, interdisant à des centaines de médecins d’exercer leur métier, virant des dizaines de milliers de membres du personnel soignant des hôpitaux, sous prétexte qu’ils refusaient de se faire vacciner, imposant des médicaments mortels comme le Remdesivir, et interdisant l’usage de médicaments efficaces contre des affections des voies respiratoires.
Des pays criblés de dettes ont été forcés de leur acheter leurs crasses. Et, pour cela, de vendre à bas prix tout ce qu’ils possèdent.

Un mot de la censure

En attendant, la censure cherchant à dissimuler le rôle des Américains à Wuhan, et même la fuite de virus du centre P4 de Wuhan, n’a pas fait le détail. Elle a fait des ravages. Wikipedia et la plupart des spécialistes ont tendance à reprendre à leur compte les explications du gouvernement américain, et d’Antony Fauci, le maître d’œuvre des recherches dans le domaine bactériologique militaire aux USA. Les médias se sont rangés comme un seul homme derrière ces derniers, forçant les gouvernements à nier l’évidence, à mener des politiques dépourvues de sens. Tous ceux qui ont tenté de faire valoir leur expertise pour contester le bien-fondé des mesures prises, le bien-fondé scientifique des explications fournies, ont été traités de menteurs. Des avocats qui contestent le bien-fondé de toutes ces mesures sont en prison pour des motifs n’ayant bien sûr rien à voir avec les plaintes qu’ils ont déposées. Tandis que beaucoup d’autres, convaincus par des contrats mirobolants, par des engagements de premier plan, corrompus jusqu’à l’os et maladivement ambitieux, ont squatté les plateaux de télévision, et ont été traités comme des rois.

Quand business rime avec géo-politique

Le confinement et l’arrêt de l’économie n’avaient pas seulement pour but de justifier une campagne de vaccination sans précédent, à l’échelon mondial. Ils avaient aussi pour but de provoquer une récession et des troubles politiques en Chine, concurrent numéro un des capitalistes occidentaux. Au grand dam des médias et des gouvernements occidentaux faisant le forcing pour tenter de dramatiser la situation, d’incriminer la Chine, et pour tenter de tirer les marrons du feu, cela n’a pas fonctionné. La Chine n’est pas née de la dernière pluie et elle a pris des mesures d’urgence efficaces pour empêcher toute dérive politique incontrôlable de se produire. Et en fin de compte, les Chinois ont produit leurs propres vaccins, qui, contrairement aux bruits qu’on a tenté de faire courir, ne sont pas pires que ceux que Moderna, Pfizer et l’un ou l’autre ont mis sur le marché à brûle-pourpoint. La récession n’a pas été telle que l’économie chinoise, soutenue par un vaste marché intérieur, n’en arrive à s’effondrer.
Les pays occidentaux par contre se sont considérablement endettés. La moitié d’entre eux est virtuellement en faillite, notamment la Belgique.

Conséquences politiques de la crise sanitaire

Voilà à quoi Alexander De Croo a été confronté. Voilà la situation faisant de lui comme de tant d’autres le dindon de la farce qu’il a dû tenter d’assumer.
Ce neuf juin, la première ministre imposée par des mesures d’urgence en octobre 2019, a récolté le fruit de sa servilité vis-à-vis de l’establishment américain en récoltant plus de 500.000 voix de préférence. Une aberration pure et simple. Bravo Sophie!
Alexander De Croo, lui, a trente milliards de dettes supplémentaires à justifier, que le M.R., bien sûr, prétend trouver en mettant un demi-million de chômeurs à la rue, ce qui n’a bien entendu, aucun sens.
Le climato-scepticisme, le consumérisme ont retrouvé des couleurs. Les valeurs égalitaires ont subi un recul.

Conséquences politiques pour les écologistes et le P.S.

Le P.S. et Ecolo ont carrément perdu la main. Ces deux partis essuient un recul vertigineux pour l’un, et sévère pour l’autre. Le suivisme d’ECOLO et du PS par rapport à la stratégie de l’Establishment américain, sinon par rapport à celle de l’Union européenne, construite depuis le départ pour les multinationales et pour les ultra-riches, a fait le reste. On ne peut pas, comme on dit, être en même temps au four et au moulin.

Les merveilleuses valeurs du P.S., son idéologie sociale que partagent encore tant de gens simples et courageux, immunisés contre le racisme, l’ambition et la convoitise, partout triomphantes, se sont depuis un bout de temps perdues en cours de route. Sauf par ci par là, comme à Arlon par exemple, au fin-fond de la Belgique, où Melissa Hanus, socialiste plus vraie que vraie, trouve des mots capables de ranimer la flamme, de rappeler aux gens quelles sont ces valeurs, mais ce, de manière, hélas, presque confidentielle.

Inutile de dire qu’Ecolo a payé très cher son suivisme imbécile, mais trop timoré, par rapport aux diktats des autorités sanitaires américaines, et de l’impérialisme américain en général. Ce gentil parti est quand même toujours prêt à suivre quand le grand capital se paie la tête du monde entier, et prêt à justifier des interventions un peu partout dans le reste du monde.
Les Ecolos ont parfois tendance à confondre valeurs environnementales, gentrification et autres logiques du même genre. Ils feraient bien de s’accrocher à leurs valeurs environnementales, d’épurer un peu leur point de vue à cet égard.

Le M.R.

Pourquoi le M.R. a-t-il à ce point bénéficié de ce suivisme imbécile, et pas Ecolo, c’est pour une raison toute simple: la politique menée par l’establishment américain néoconservateur et assimilé fait partie de son adn. Il a donc toujours paru à son aise et prétendu mener la même politique que l’Establishment américain, alors qu’ECOLO n’a pas cessé de grimacer, notamment lorsqu’il s’est agi de signer les uns après les autres des traités de libre-échange qui ont vidé la souveraineté de la Belgique sur le plan économique de pratiquement toute substance. En fin de compte, ses valeurs environnementales, qui sont loin d’être négligeables, n’ont pas convaincu à cause de ce suivisme, et de la contradiction qu’elles représentent pour les tenant du business as usual américain. Le business as usual à la base de la stratégie de l’establishment américain est incompatible avec ces valeurs. Alors qu’il est dans la nature des libéraux.

Le PTB

Le PTB, lui, a légèrement progressé. Il s’en est fallu de peu, parce qu’il a pratiquement manifesté le même suivisme. Sauf en ce qui concerne la Palestine. Il a marché sur une corde raide pendant des mois. Mais, en s’attaquant aux ultrariches, c’est-à-dire à ceux qui ont fait d’énormes profits grâce à la pandémie et à la récession, il est parvenu à maintenir plus ou moins le cap.
Il a surtout fait une belle campagne, très animée. Il s’est montré proche des gens. Beaucoup plus proche d’eux que les socialistes et les écologistes, empêtrés dans leurs mensonges.

Les engagés

Les Engagés ne se montrent jamais très proches des gens. Mais ils les considèrent comme des membres de leur famille éloignée. Cela fait partie de leur adn. Ils sont demeurés pareils à eux-mêmes. Ils se sont même montrés plus vrais que vrai, dans leur certitude d’incarner une élite responsable et omnisciente, et de faire office de représentants d’un peuple piégé par son ignorance. Et les gens se sont laissés berner.

Conclusion

Au fond, ces élections ont privilégié la sincérité, l’authenticité, qui s’est trouvée, cette fois, du côté des partis de droite et d’extrême-droite, confortés par la crise mondiale, et du PTB, fidèle à lui-même.

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