Guerre ou paix?
Verra bien qui verra le dernier
Voilà, Marioupol est sauvée, libérée, certains diront tombée, certains parlent de catastrophe totale. MSF par exemple. Quand il s’agit de dire des sottises, ils ne font pas dans le dentelle. On les connaît un peu. On les avait un peu oubliés aussi. Mais non, ils sont toujours là. Ils désinforment toujours avec autant de conviction et de méchanceté. Qui se rappelle encore de leur fondateur, qui est devenu pendant quelques temps roi du Kossovo, après les sordides bombardements massifs de la Serbie? Il n’a jamais trouvé que c’était une horreur, ça, ces bombardements. Vukovar, en Croatie, oui, c’était l’horreur. J’ai oublié dans quel bouquin débile j’ai lu une description de cette horreur. Le bouquin d’Hatzfeld peut-être, mais je ne garantis rien. Excellente plume. Pas un plumitif. On s’y serait cru. Le massacre est généralisé. Les gens s’entretuent à qui mieux mieux. C’est l’horreur totale. De quoi dégoûter les gentils Européens, plein d’idées généreuses et pacifiques. C’est bien sûr la faute des Serbes, ou plutôt des Yougoslaves qui n’ont rien à faire en Croatie. Il n’est même pas besoin de le dire. Personne ne comprend. Pauvres Croates. En même temps, on ne voit plus rien. Le champ de bataille est complètement enfumé. On a affaire à un théâtre d’ombres. Les silhouettes passent furtivement devant la caméra. Pour MSF, pour plein de journalisssses, correspondants de guerre, taribouboumtsointsoin, il faut bouger, faire quelque chose, on ne peut pas rester les bras croisés.
Quand il s’agit de Louhansk, de Donetsk, pas de souci, on peut bombarder tant qu’on veut, massacrer, torturer, tout va bien. Les Ukrainiens sont dans leur droit.
Il faut savoir que, quand une guerre éclate, il y a des spécialistes qui ont tout un porte-manteaux d’alibis en plastique, qui commentent les faits à leur façon. Ils écrivent, ils publient, ils informent le monde entier. Certains sont très doués. C’est la principale raison pour laquelle on les engage. C’est aussi la principale raison pour laquelle ils écrivent.
Quand ils ont fait leur boulot, qu’ils ont fait pleurer tout le monde, interviennent alors l’OTAN, l’ONU, ou une coalition de pays occidentaux, qui bombarde, qui massacre. Là, plus personne ne pleure. Les gens sont contents. Le bon droit est rétabli. Personne ne plaint les peuples, les armées qui se battent pour la liberté. C’est toujours pour de mauvaises raisons. Quand c’est l’OTAN, l’ONU, ou une coalition de pays occidentaux qui agressent un petit pays, un peuple, qui se bat pourtant pour la liberté, ils sont la raison même, l’ordre, l’humanité en personne. C’est bien connu. Même quand ils déversent plus de bombes sur une ville que pendant toute la seconde guerre mondiale. Soi-disant experts, journalistes, correspondants de guerre, personnel d’organisations humanitaires n’ont pas le moindre doute. Trente ans après, ils ont encore la larme à l’œil, même s’ils ne savent plus très bien pourquoi. Ils récitent sagement une leçon, toujours la même, la seule qu’ils connaissent. Ils évoquent leurs voyages, leur présence dans une région en guerre, la gravité de la situation. Pour le reste, on reste sur sa faim. Qui est réellement en danger, qui souffre, des civils évidemment. Les interventionnistes font leur possible. Ils font leur possible. Ils ne disent pas la même chose quand les interventionnistes sont russes. Dans ce cas là, ils font flèche de tout bois pour dénoncer leur violence, les conséquences humanitaires de leur intervention. Trente ans après les faits, ils n’ont toujours pas changé d’avis. Il faut dire que l’empire étasunien non plus n’a toujours pas été renversé, mis en péril. Les Occidentaux continuent à intervenir dans des petits pays, partout dans le monde, à mettre en place des régimes, à bombarder des villes du Tiers-Monde, à mettre la main sur la production pétrolière des uns et des autres. En Haïti, les organisations humanitaires étaient des centaines. Elles n’ont rigoureusement rien fait. A part transformer la seule réserve naturelle du petit pays en zoning industriel pour des multinationales sud-coréennes, en zone franche, pour que les Haïtiens ne doivent plus aller jusqu’à Saint-Domingue pour bosser. En gros, elles ont rétabli l’esclavage pour la ixième fois.
Mais voilà, le personnel humanitaire est sur le terrain, et, pour l’opinion publique, il fait du travail humanitaire. Il soigne des gens. Sans eux, ces gens n’auraient pas droit à des soins. En effet, ils n’ont pas d’hôpitaux. Ou alors les hôpitaux sont hors de prix. On ne le dit pas, mais ils sont réservés au personnel expatrié des multinationales qui exploitent des ressources naturelles. Il faut dire que, quand ils ont des hôpitaux qui soignent leur propre population, les Occidentaux les détruisent. Ils détruisent toutes les infrastructures modernes du Tiers-Monde. A vrai dire, ce sont eux qui ont fait le Tiers-monde, pour pouvoir s’y faire bien voir, passer pour des héros, et en exploiter les ressources. Ils ont transformé la plus grande partie du monde en Tiers-monde. Ils ont permis à la Chine de se développer, mais uniquement pour niquer le communisme qui n’avait pas besoin d’eux pour se moderniser. Mais cela on ne le dit jamais. On a affaire à des héros. Les Occidentaux sont persuadés qu’ils sont les véritables héros de cette planète, que tous les autres sont des débiles, ou des ordures.
Les malheureux soldats et gouvernements qui essaient de résister, qui combattent l’OTAN, l’ONU, ou une coalition de pays occidentaux, parfois limitée aux Américains, avec parfois quelques soldats anglais, passent toujours pour des salauds qui maltraitent leur population, qui la mettent en danger, qui la négligent. Les Britanniques, on peut le dire sont souvent dans le coup. Ils ont même parfois un peu d’avance.
Guerre et vérité
Donc, après 2 mois et demi, Marioupol semble bien, selon les uns, réduite en cendres, transformée en mouroir, pour les autres, sauvée, libérée. Il reste quelques agents secrets et des conseillers militaires américains retranchés dans une gigantesque usine qui attendent le bon moment pour se tirer des flûtes. Les organisations humanitaires font des pieds et des mains pour tenter de les exfiltrer en réclamant le droit de venir en aide à la population, surtout à ces malheureux réfugiés qui tiennent tête depuis des semaines à une des armée les plus puissante du monde, aux troupes russes. D’où ces cris d’horreur, ces clameurs qui recyclent des mensonges que l’on entend partout, sur toutes les longueurs d’onde. Des femmes, certaines d’entre elles sont probablement des snipers, réussissent à se faire passer pour des réfugiés et sont arrêtées par les Russes. La vie va reprendre son cours. La ville n’est pas plus endommagée que si elle avait été bombardée par les Occidentaux. Elle l’est même beaucoup moins. Il y a en tout cas beaucoup moins de victimes. La population n’a qu’une chose à craindre, que la guerre se prolonge indéfiniment à cause de ces Occidentaux, qui en profitent pour vendre des armes à tout le monde, et qu’ils se fassent même un jour bombarder par ces Occidentaux, raison pour laquelle personne ne tenait tellement à entrer en guerre, ni en Ukraine, ni ailleurs. Sauf bien sûr, ceux qui se servent des Occidentaux pour mettre la main sur les ressources de ce pays, qui n’existe finalement qu’à force de menacer le monde entier de le plonger dans la tourmente, de provoquer un conflit nucléaire. C’est que ces bombardements font peur. Nagazaki, Hiroshima ont servi à effrayer tout le monde. La destruction totale de quelques villes allemandes à la fin de la seconde guerre mondiale également. Les bombardements massifs du Vietnam, du Cambodge et du Laos également. La destruction de Bagdad, de Belgrade, de Tripoli, par des bombardements massifs également. Comment faire pour empêcher quelques puissances néocoloniales de bombarder le monde entier chaque fois qu’elles en éprouvent le désir? Seuls les Russes s’y opposent, chaque fois qu’ils le peuvent. Et voilà qu’on a trouvé un prétexte pour les faire passer pour des monstres, pour des envahisseurs, pour des criminels toute catégorie. Les Russes sont intervenus en Ukraine parce que les Ukrainiens s’en sont pris aux nombreux Russes qui vivent en Ukraine, qui y habitent, parce qu’ils se sont mis à bombarder deux petites républiques du Donbass principalement peuplées de Russes. Les Ukrainiens ont été victimes d’un coup d’état en 2014. Les USA ont mis au pouvoir un régime néofasciste qui représente une menace directe pour 20% de la population, et indirecte pour les 80 autres %. Le gouvernement ukrainien massacre les Russes d’Ukraine dans l’objectif de pousser la Russie à bout. Pour qu’on la condamne. Pour justifier la mise sur pied d’une coalition pour attaquer la Russie. Pour la mettre hors la loi. Pour la détruire. Pour l’empêcher d’intervenir chaque fois que les Occidentaux souhaitent mettre la main sur les ressources d’un pays du Tiers-Monde, de défendre ce pays, directement ou indirectement, de le soutenir. La société industrielle, on le sait, a besoin de matières premières. Mais elle a besoin de trop de matières premières. Elle est incapable de réguler l’utilisation des matières premières. Et la propagande massive et systématique qu’elle déploie ne change rien au problème. Sauf qu’elle parvient à donner le change, à parler d’autre chose, à expliquer les choses à sa manière, sans parler de ses besoins pressants de ressources, de matières premières. Envahir et piller les ressources d’un pays ne change rien à l’affaire, ne fait que prolonger la vie d’un système insatiable, qui détruit la nature et menace l’humanité. Il faut changer de mode de production, de logique. Détruire la Russie ou l’Ukraine, les piller, ne résoudront pas le problème. Cela sert seulement à mettre à l’abri les principaux responsables de cette situation. A en faire des héros. Certains pensent que leur but est d’exterminer le deux tiers de l’humanité, et de s’en tirer de cette façon. Les médias mainstream les appellent des complotistes. Mais cela n’a rien d’invraisemblable. Les pays industrialisés occidentaux produisent des armes à gogo. Ils en vendent au monde entier. Surtout à des dictatures féroces, à des régimes despotiques, à des régimes racistes, et criminels. Ils ne savent plus quoi faire de leurs armes et réussissent à présent à en fourguer une partie aux Ukrainiens. Voilà pourquoi l’on fait passer le Russes pour des monstres. Voilà pourquoi des mercenaires ou des troupes néonazies qui se battent en Ukraine contre les Russes commettent des massacres dont les Russes sont accusés. Ces mensonges tournent en boucle. Les médias du dit monde libre répètent tous les jours les mêmes. Il n’y a pas d’opinion publique. Il n’y a que des points de vue autorisés et des opinions publiques fabriquées.
Pour conclure
Comment ne pas voir que l’ennemi est l’OTAN, cette organisation atlantiste dépassée, désuète, qui mène le monde entier à sa perte? Qui construit partout des bases militaires comme d’autres plantent des carottes. Comment des gens qui ont été à l’école font-ils pour raconter tant d’idioties, pour ne jamais changer d’avis? On sait qu’ils souhaitent avant tout réussir dans la vie, ne fut-ce que pour faire plaisir à leurs parents, mais quand même. Un peu de courage que diable. Un peu de bon sens. Non, on ne sauvera pas le monde en se réfugiant à la campagne et en faisant de la permaculture. Non à l’OTAN. Non à la guerre, mais oui, à celle que mènent les Russes contre cette organisation, parce qu’ils n’ont pas le choix, parce que ce sont eux qu’on agresse, que l’on menace, que l’OTAN met directement en danger. Le but de l’OTAN n’est pas de préserver la paix, mais de faire la guerre à la Russie, de la faire parce que depuis toujours la Russie refuse qu’on la pille, qu’on décide à sa place, qu’on pille le reste du monde, qu’on roule carrosse. Non à la pensée unique, à un monde à deux vitesses avec des ubermenschen, les Occidentaux, et des untermenschen, des coolies, les autres.